Vivre à paris est un choix difficile pour un artiste qui cultive le retrait, même si la ville offre de nouvelles opportunités. Conforme à son éthique, han psi recherche des quartiers d’artisans, d’ateliers où la vie est rythmée par le bruit des travaux. Après avoir cherché dans le faubourg saint-antoine, quartier de menuisiers, il découvre le passage turquetil près de la place de la nation.
Dans ce quartier où travaillent des artisans, des bouchers, han psi aime vivre. L’intimité de la rue lui convient, pas d’enseignes lumineuses, de devantures et de passages de foules. Les bruits des artères environnantes sont étouffés par les immeubles.
Au premier étage de l’immeuble, un loft sommaire, ancien atelier de doreur (comme en atteste la poussière d’or dans les rainures du parquet), est un lieu idéal. En dessous, un atelier de tapissier accompagne les journées des bruits de marteau, de préparation des bois de fauteuil et de découpe des tissus. Tôt le matin, ce sont les bruits de camion, de portières et les cris des garçons bouchers qui animent le quartier. Cette pièce unique est atelier, lieu de vie ; encore une fois, l’image de la cellule, ou - paradoxe quand il s’agit de paris ! – De l’ermitage s’impose.



